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One Eye Dollar + Taman Shud + The Texas Chainsaw Dust Lovers au Biplan

C’est par une chaude soirée de juin (la deuxième, forcément…) que nous décidons de traîner nos guêtres du côté du Biplan pour une bonne dose de stoner made in France.

Chez Lille La Nuit, vous le savez, on s’attache à vous présenter tous les styles, tous les lieux culturels, il nous semble donc évident de ne pas faire l’économie d’un arrêt rue Colbert. Le Biplan nous proposait ce soir une triplette de groupes costauds qui sentent bon les décibels, la testostérone et la sueur.

Cela se confirme d’ailleurs d’entrée avec l’arrivée sur scène des Texas Chainsaw Dust Lovers, groupe parisien de six ans d’âge et qui, comme les bons whiskys, ne cesse de se bonifier avec le temps. On a en effet déjà pu avoir la chance de les croiser à Lille chez nos amis de feu-El Diablo (petit bar à concert qui nous manque beaucoup…) il y a deux ans maintenant.

Ceux-ci nous distillent un rock’n’roll sauvage, aux riffs « tronçonnés » (il fallait la faire) et qui nous inflige dès les premières minutes une bonne baffe pour nous sortir de l’éventuelle torpeur dans laquelle voudrait nous plonger la chaleur de cette nuit lilloise. Une vive complicité habite tous les membres du groupe symbolisée en cela par les échanges entre le leader et son fantasque guitariste maniant aussi bien la gratte que l’harmonica ou la cloche. C’est robuste, c’est féroce, ce sont les Texas Chainsaw Dust Lovers, retenez bien ce nom et pour vous en convaincre allez zyeuter du côté de l’excellent Back to Georgia ou du Car crash ci-après, on en aurait bien repris une rasade supplémentaire.

En parlant de rasade, après une pause rafraîchissante à base de jus de houblon pour la plupart de l’assistance, il est temps désormais de passer à la partie « régionale » de cette soirée avec en premier lieu les Taman Shud, groupe amiénois qui va prochainement ambiancer les Hell Sessions d’un certain festival clissonnais, bref ce ne sont certainement pas des amateurs qui se trouvent devant nos yeux.

On l’a dit, cette soirée possède les conditions idéales pour apprécier ce plateau de rockers qui semblent vouloir nous expédier tout droit dans un vieux désert poussiéreux façon Morricone, on aurait presque l’impression de voir arriver le shérif et des ballots de paille en plein Wazemmes, en tout cas la blague prend ! Ici avec les Taman, on semble plutôt du côté du désert mais lors d’une nuit de pleine lune, un lieu paisible mais tout aussi inquiétant, sorte de calme avant la tempête.

En effet, les « furious » picards nous délivrent pendant 45 minutes un cocktail puissant composé de rock bien charpenté, d’une sacrée dose de metal, d’un phrasé un peu punk aux intonations de Godsmack pour les connaisseurs, bref ce breuvage surprenant au départ mais intéressant à l’arrivée se veut magnifié par les coups de « marteau » du batteur à la cymbale croquée (peut-être ce morceau de cuivre est-il tombé vu la puissance du jeu) et par les guitares vrombissantes qui soulignent clairement ce côté brut de décoffrage. Un moment détonant qui ravira les amateurs de sensations fortes.

Justement, quand il n’y en a plus, il y en a encore, c’est donc avec la formation maison de One Eye Dollar que se termine cette belle soirée qui aura ravi nos esgourdes.

Là clairement, après les coups de tronçonneuses des Texas en début de session, voilà le groupe qui s’occupe de nous envoyer directement les bûches.

Le Biplan est désormais définitivement transformé en ranch et ce sont les One Eye Dollar qui gèrent les hostilités à coups de riffs ravageurs et de lampées de Jack. Pour les amateurs de pur stoner, pas de doute, vous êtes à la bonne enseigne.

A la manière d’une certaine marque de produits régionaux, on peut sans sourciller affirmer que « nos artistes ont du talent » et cela se confirme ici avec la pureté de la voix de leur leader aux reflets d’Eddie Vedder ou du regretté Chris Cornell. Pendant une bonne heure, les Lillois nous envoient leur desert rock accrocheur, rugueux sans oublier par moments de laisser retomber l’atmosphère… pour mieux nous sauter à la gorge dès les morceaux suivants à l’image de leur titre éponyme ou du duo effectué avec l’un des membres de l’assistance visiblement très heureux de partager ce moment avec ses potes. On sent nettement que le groupe joue à domicile et que les gars semblent tout à fait à leur aise pour nous envoyer leur rock aux influences clairement grunge et parsemé de petites touches blues pas déplaisantes en cette fin de soirée (ou début de nuit c’est selon).

Bref une soirée plus qu’agréable et où l’on ne peut que vivement vous conseiller d’aller poser une oreille sur les groupes précités. Sur ce on vous laisse, on va récupérer notre cheval.

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