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Curry and Coco & Guest au Grand Mix

Vendredi soir le Master Arts du Spectacles de l’Université Catholique organisait une soirée avec pour tête d’affiche le duo lillois Curry and Coco. Un mélange électro rock, acidulé, aux rythmes fous et au look eighties.

Malgré un vent glacial, on arrive à se glisser jusqu’au Grand Mix plutôt vide. Aussitôt on se revigore avec un punch, offert. Après quelques minutes on perçoit timidement le son lointain d’un Dj, arborant un T-shirt tout en finesse où l’on peut y lire : ‘Dans ton cul’…et le pire c’est que cette touche de poésie se retrouvera dans son jeu aux platines. Certes la salle paraissait vide, pas une raison pour nous offrir si peu d‘originalité, à en juger par son ‘mix’ d’Uffie, pas besoin de se demander où il est allé le chercher (cf Tshirt). Bref, à part deux ou trois périodes de lucidité : par exemple ce mélange sonore de Mario et Sonic, rien à se mettre sous la dent. Le public, scotché au bar, va cependant porté son intérêt sur la première attraction de la soirée : un peintre. En une vingtaine de minutes, il construira sous nos yeux une fresque, assez pâle, un visage et sa moitié, du gris, du rose, du noir…

Chacun attend Curry and Coco, l’ambiance se déride avec ACDC : ‘Rock’N’Roll’.
Enfin ils arrivent sur scène, une horde de groupies s’apprête à danser. Avec humour et énergie le groupe entame un set qui va vite devenir répétitif. A coup de stroboscopes et de flashs, on tente de nous en mettre plein la vue, mais l’effet s’avère pauvre. Le public semble tout de même y trouver son compte, des mélodies au synthé qui se veulent aériennes, une batterie déchaînée qui semble hurler sa douleur. L’énergie et l’univers qu’ils tentent d’imposer ne suffisent pourtant pas. Le manque de prestance et la platitude avérée de leur son, font de ce show une déception pour tout ceux qui s’attendaient à voir un groupe original représenter le Nord au Printemps de Bourge.

Pour autant tout n’est pas perdu, deux ou trois morceaux semblent s’extirper maladroitement du flot inerte des mélodies synthétisées. Espérons que le temps sera bénéfique à Curry and Coco, qu’il les aidera à approfondir leur style et à exprimer un son qui leur est propre, car pour l’instant leur prestation reste bien pâle, comme une imitation de Tom Selleck. Après un rappel et une hasardeuse reprise de Call Me, le duo s’échappe, le public avec.

La suite de la soirée fait place à une séance de Vdjing, une bonne idée en soi. Avec surprise teintée de crainte, on voit débarquer sur scène ce mec au Tshirt si subtil, et qui, pour je ne sais qu’elle raison, va se foutre une fois encore derrière les platines... Avec la même technique : mélange de sons décadents et d’une surdose de prétention venant de son statut de ‘musicien’; le ‘Dj’ ou plutôt ‘le dit DJ’, nous balance un mix électro qui sonne comme une mauvaise techno parade des années 90. Au niveau visuel, on ne peut indéniablement pas omettre le fait que le Vdjing est une discipline complexe et complémentaire, d’où son intérêt. Ici ou la deux trois séquences sont belles, prenantes, incandescentes ; mais l’équilibre est fragile. Vite on se lasse, le punch ne fait plus effet ; dommage.

Cette soirée qui semblait prometteuse n’a pas vraiment porté ses fruits, la maigre affluence n’étant malheureusement pas la seule responsable. Alors on s’en va ; ce n’était pas fini ? et pourtant…

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