Unlike Session - Interview - LillelaNuit.com

►Vous organisez de nombreuses soirées, on en reparlera plus tard, parlez nous d’abord de la soirée du 29 mars au Sonic, où vous invitez Grimelock et Bunzero.

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- Hughes : Bunzero a une émission de radio depuis 4-5 ans qui s’intéresse essentiellement au UK Garage. Aujourd’hui, son émission est sur Sub FM.
- Maxxxslyyy : Elle vient d’être élue deuxième émission au Dubstep Awards d’ailleurs.
- Hughes : Son émission a été élue par ceux qui s’intéressent à la scène Dubstep, les activistes, les internautes de dubstepforum.com... Les Dubstep Awards permettent d’élire chaque année les meilleurs Djs, les meilleures émissions de radio, les meilleures release… Bunzero a été classée deuxième meilleure émission Dubstep pour l’année 2007, juste derrière celle d’N-type qui est vraiment une émission culte. Bunzero fait toujours de très bonnes sélections, toujours des trucs supers frais, ultra frais même, parce que c’est quasiment que des dubplates. Son principe est de faire découvrir des jeunes artistes.
- Dreadless : Il est aussi modérateur sur Dubstepforum.com.
- Maxxxslyyy : Et il vient de jouer à une soirée Forward à Londres, qui est l’une des deux grosses soirées londoniennes avec DMZ
- Dreadless : Bunzero n’est pas un producteur, il n’est pas connu pour ça, c’est vraiment un DJ comme pourrait l’être Yougsta ou N-type.
- Maxxxslyyy : Vraiment du lourd Bunzero !
- Hughes : Et on a joué avec Grimelock au Biplan il y a 2 ans je crois. A la base, ce sont des activistes Drum n’Bass, qui sont passés au Grime et maintenant au Dubstep.

►Quand est-ce que ça s’est fait ce passage au Grime ?

- Hughes : Je ne sais pas... Je dirais deux ou trois ans, un peu comme nous.
- Maxxxslyyy : C'est vrai, Grimelock est maintenant un collectif vraiment de Garage, qui regroupe le Grime, le 4x4, le Dubstep. Ils sont passés par l’organisation de soirées avec Boops.
- Hughes : Ils ont organisé Le Gazon, Les Nuits Blanches à Bruxelles, etc… Ils ont fait des plateaux avec différents styles pas forcément que Drum n’Bass et c’est comme ça qu’ils ont connu tout ce qui est Grime, Garage, etc… Ils ont continué dans cette optique là : développer le côté Grime, Garage ; faire des big soirées en faisant venir des gros artistes Dubstep anglais et américains.
- Dreadless : Hugues a joué plusieurs fois avec eux.
Et sinon, en parallèle, ils se sont mis à la production.
- Hugues : Leurs productions sont vraiment de qualité, leur show également. Ils ont fini ces 2 dernières années à être programmés au festival de Dour.
Le label de Grimelock vient d’être créé aussi : Stainage. Pour continuer à développer la scène Garage et Dubstep en Belgique. Une compilation (Substances) est sortie également. Elle regroupe des artistes d’Europe, des Anglais, des Allemands, des Américains, des artistes des pays du Nord aussi (Norvège et Finlande).
- Dreadless : Ce qui est marrant avec le Dubstep, c’est que, grâce à Internet notamment, c’est tout de suite devenu international.
- Maxxxslyyy : ça vient du sud de Londres, et Londres est tellement cosmopolite ! La majorité des gens qui habitent à Londres ne sont pas anglais. Les gens viennent de partout. Le mouvement s’est vite propagé avec Internet aussi. Les prods viennent de partout. Les anglais n’ont vraiment pas le monopole. Le mouvement est vraiment international.

►Cette soirée du 29 Mars sera entièrement Dubstep. L’année dernière, le Dubstep avait sa place en Warm up plutôt, pour démarrer les soirées Drum n’Bass bien souvent. Comment vous expliquez cette évolution du Dubstep ? C'est ce succès, on peut le dire, qui fait que vous pouvez cette année très sereinement organiser des soirées entièrement Dubstep...

- Hugues : Le truc c’est qu’il y a quelques temps, les gens ne connaissaient pas, tout simplement. Mais c’est aussi parce que le type des morceaux s’y prêtait plus. Et maintenant avec l’évolution du mouvement, les releases changent.

►Expliquez un peu d’abord ce que sont le Grime, le Dubstep, le Garage...

- Maxxxslyyy : Le Grime, le Dubstep ça vient du Garage et le Garage en gros ça a commencé dans les années 97-98, ça a commencé vraiment à se faire connaître en 2000. Moi, ça me gonflait de jouer la même chose que mes potes. Comme tous nos potes achetaient des scuds en Drum n’Bass, j'ai voulu faire quelque chose de différent mais similaire aussi, c’est vrai. C’est pour ça que j’ai tout de suite kiffé.

►Donc qu'est-ce qui est différent en fait ? C’est une question de rythme ? De son plutôt ?

- Maxxxslyyy : La Drum n’Bass c’est du 160 bpm et le Garage c’est du 130 en gros.
- Hugues : Ce qui est important avec le dubstep, c’est qu’en fait ça se joue sur deux vitesses de bpm. En gros, c’est 70 et 140, ou 65 et 130. C’est plus 140 maintenant c'est vrai.
- Maxxxslyyy : C’est assez polyrythmique, il y a moyen de jouer sur plein de vitesses différentes.
- Hughes : Pour revenir à ta question sur les Warm up, il y a un an, le Dubstep avait un rythme pas forcément très accrocheur, une ambiance un peu spéciale et ce n'était pas forcément dansant tout simplement.
- Maxxxslyyy : C’était très minimal, minimal et dark.
- Hughes : Mais ça a évolué, beaucoup de maisons de production et d'artistes s’y sont mis. Les soirées ont commencé à marcher et forcément, pour faire bouger les gens, il faut e mettre un peu plus de rythmique, plus de basses rebondissantes. Maintenant les productions sont dancefloor. Il y a 2 ans, ce n'était pas concevable dans une soirée Drum n’Bass de mettre du Garage ou du Dubstep à 2h ou à 3h du matin.
- Dreadless : On est assez proche de la scène Drum n’Bass parce qu’on connaît aussi les gens qui la font. Ils appréciaient aussi le Garage, mais les lieux qui nous accueillent, comme le Détour par exemple, ferment à 3h du matin et du coup la logique des organisateurs des soirées Drum n’Bass a été de nous faire jouer en début de soirée plutôt.
- Hughes : Les gens étaient là pour écouter de la Drum et c’est normal qu’on attende la musique pour laquelle on est venu. Du coup, il a fallu lutter, lutter, lutter, en faire plusieurs pour que les gens aussi s’habituent et commencent à se dire « merde, ‘fin voilà, ça le fait quoi ! ». Justement le fait que les organisateurs de soirées Drum nous rappelaient régulièrement pour faire leur début de soirées, c’est qu’ils sentaient qu’il y avait une énergie, qu’ils sentaient qu'il y avait quelque chose à faire derrière. Et petit à petit, notre set s’est fini de plus en plus tard.
Pour le rythme, en étant un peu méchant, il y a beaucoup de gens qui viennent, qui s’accoudent sur le bar, en mettant les mains dans les poches, et puis qui disent « olala mais ça ne donne pas envie de danser », mais le seul problème c’est que même quand c’est de la musique qu’ils adorent, même quand c’est un son qui va super vite, ces gens là ne dansent pas. Moi demain, si tu m’emmènes dans une soirée house, je vais prendre ma bière et je vais aller danser parce que je suis venu pour faire la fête !
Regarde, le Reggae ça ne va pas vite, ne me dit pas que le Reggae ne fait pas bouger les gens ?! Ce n'est donc pas un dialogue qu’il faut avoir, l’histoire du tempo. En premier plan les gens disent ça, mais c’est ceux qui n’ont pas compris. Des potes à nous tiennent ces propos et maintenant ils dansent à nos soirées 2 bières à la main !

► Et pourquoi le Garage est redevenu underground ? L’argent était arrivé dans le mouvement, les producteurs s’y étaient intéressés, les sons étaient diffusés sur les radios nationales anglaises... Qu'est ce qui s'est passé ?

- Maxxxslyyy : En fait, le problème du Garage c’est que c’est parti très rapidement dans le commercial, les mecs voulaient faire de la thune. Beaucoup de producteurs Drum n’Bass se sont mis à faire du Garage genre MC Cole. En fait, ils ont fait leur thune mais ils ont visé quand même bien commercial, avec des grosses influences R’nB.
- Hughes : Ils ont voulu que ça sonne ricain et tu vois ça sonnait moins. ça s’est un peu étouffé parce que ça passait trop à la radio, les gens étaient gavés, les sons Garage étaient trop commerciaux en Angleterre et ce qui est resté c’est la scène Dark. Le grime et le Dubstep quoi, c’est revenu dans l’underground alors que c’était passé sur les radios nationales anglaises. Ça s’est étouffé dans le commercial et ça revit dans l’underground, dans les squats parties et compagnie.

►Hughes, tu bosses à Stamina, tu passes des commandes de disques et tu vois un peu tout défiler, pouvez vous nous parler de l’évolution des releases ? Tu parlais tout à l’heure, du côté plus dansant des sorties de cette année...

- Hughes : Les productions sont un petit peu plus travaillées, elles sont un peu plus variées, que dire… Il y a les producteurs qui se mettent un peu plus… je n'arrive pas à décrire parce qu'en fait il y a des trucs qui peuvent arriver et qui nous surprennent, enfin voilà c’est surprenant, ça nous scotche, on est mis sur le cul et voilà quoi. Peut-être qu’il y aussi une affaire de sous là-dessous, que comme ça commence, qu'il y a des disques qui se vendent, les mecs, ils peuvent aller faire des faces B intéressantes, prendre des risques.
- Maxxxslyyy : On le disait tout à l’heure, les œillères ne sont pas encore posées, les codes ne sont pas fixés, ça peu passer d’un style hyper pêchu à un truc plutôt Hip Hop…
- Dreadless : C’est comme au début de la Drum n’Bass, tu avais un peu de tout, du Reggae avec du son Jungle, du Hip Hop, c’est un peu tout, du Rock…
- Maxxxslyyy : Ouais du Rock. Yes !!!! (rires) Après y a du Métal Dubstep, y a un peu de tout, les productions se diversifient à fond, chacun peut faire son truc, certains préfèrent les trucs Reggae, ou un peu plus Tech, ou plus Hip Hop…

►Les sorties sont nombreuses, le mouvement est international, le Dubstep peut faire danser toute une nuit… C’est le moment de citer les soirées qui ont lieu dans la région, de faire des big up aux autres activistes.

- Hughes : A Lille il y a 1step4ward qui eux gardent justement un pied en Drum n’Bass et font des Happyhour Dubstep. Leur projet c’est de faire des soirées assez éclectiques, assez mélangées, pour les gens qui ne veulent pas écouter tel style de musique toute une soirée, c’est intéressant parce qu’il va y avoir de la Drum n’Bass, du Dubstep…
- Maxxxslyyy : Pour continuer sur les Big Up, y’a Jungle Junkies qui organisent des soirées Garage au Baron Rouge.

►Vous avez fait des soirées aussi au Détour, au Sonic, quels sont les autres lieux qui vous accueillent ?

- Dreadless : Au Djoloff aussi un peu. On en a fait quelques unes.
- Hughes : Ouais les lieux sur Lille, ça reste un peu, bah voilà, c’est Sonic, classique quoi, si demain on faisait un peu plus d’efforts au niveau du Kiosk il pourrait y en avoir, c’est parce qu’on ne le fait pas c’est vrai. C’est un problème de date.
- Dreadless : Ouais ça ouvrirait, c’est vrai que le Sonic ça attire déjà des gens.
- Maxxxslyyy : Le problème ici dans la région c’est que les salles sont assez rares pour faire les choses, la qualité des sound system sont moyennes pour faire les choses comme il faut, au Dubstep il faut un Sound system vraiment misé sur la basse.

►Quand vous dites Sound System, vous parlez du côté technique ?

- Maxxxslyyy : Ouais voilà le matériel, le côté technique.
- Hughes : Sinon, y a quand même la Spirale qu’on peut citer.
- Maxxxslyyy : Hip Hop Electro, Hip Hop alternatif, c’est clair que La Spirale c’est bien, c’est vachement influencé Grime.

►On était ensemble à la soirée à la Cave aux Poètes, avec Foreign Beggars, La Spirale avait bien assuré sa 1ère partie. Les Foreign avait beaucoup joué de son Dubstep.

- Maxxxslyyy : Les Foreign Beggars ont commencé à faire leur set Hip Hop électro et puis c’est parti en Dubstep. C’était big !
- Hughes : Au niveau du Dubstep, c’est clair, il y a Unlike Session et 1step4orward. C’est un peu les seuls aujourd’hui qui savent de quoi ils parlent, ce qu’ils jouent et qui savent le faire. Je pense que dans un an ou deux, on verra des gens pointer le bout de leur nez, mais aujourd’hui…

►Unlike Session est une émission de radio et c’est toi qui l’anime Hughes, depuis un petit moment maintenant. Tu peux nous en parler ?

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- Hughes : C’est une émission de radio sur Galaxie 95.3 FM, qui existe depuis à peu près dix ans et qui a commencé un peu Techno etc. Donc vraiment au tout début, et puis trois quatre ans de Drum n’Bass Jungle et puis voilà depuis trois ans c’est bien orienté Garage généraliste, du Grime, du Break et puis du Dubstep et puis vraiment quasiment tout le temps du Dubstep, ça fait bien deux - trois ans que ça tourne bien autour de ça aujourd’hui. Alors ça se passe le lundi soir, 23h-1h, captable sur le net.

►Comment tu es arrivé à avoir cette émission entre les mains ? Tu connaissais quelqu’un ?

- Hughes : Ouais je connaissais l’ouvreuse (rires). J’connaissais l’ouvreuse et j’étais en connexion avec des gens qui faisaient un peu de Techno là-bas et ça remonte à plus de dix ans et puis à un moment donné j’ai eu l’occasion de faire une émission, de faire une deuxième émission ainsi de suite et jusqu’au jour où ils ont vu que j’étais motivé et que j’étais capable de tenir une émission régulière donc ils avaient un créneau de deux heures à me filer et je l’ai pris et je l’ai assumé jusqu’à aujourd’hui. Maintenant j’ai du renfort avec Dreadless, Sch'pr, Hom et Maxxxslyyy qui sont venus poser quelques galettes et qui maintenant font l’émission, il y a aussi tous les guests qui peuvent avoir un centre d’intérêt un peu commun au notre. Je rebondis sur 1step 4ward qui aujourd’hui viennent de plus en plus régulièrement faire des mix avec nous, taper le petit beuf , plus en guest ce n'est pas régulier mais voilà ça fait plaisir.

►L’émission dure deux heures, qu'est ce que vous passez ?

- Hughes : On a une petite spécialisation Forward Dub. Tu peux peut-être nous expliquer Xav ?
- Dreadless : Depuis à peu près un an, je vais chercher à droite, à gauche, des productions, des artistes qui commencent à monter, il y a des gens qui mettent des morceaux en ligne pour faire écouter, il y a vraiment de très bonnes productions sur dubstep forum, il y en a qui sont sortis d’ailleurs. Donc il y a quand même une part de recherche là dedans, il ne suffit pas d’acheter les disques dans les magasins, il faut chercher les dubplates à droite, à gauche, que ce soit avec Grimlock, on a aussi des connexions pour avoir des thunes de Grimelock.
- Hughes : L’utilité est de pouvoir jouer des petits artistes qui ne sont pas signés sur des labels. Ça permet de leur faire de la promo aussi, l’émission est enregistrée et donc on la balance sur le forum et les gens peuvent écouter. Genre le mec il tape le nom de son morceau sur Google, il tombe sur le tracklisting des émissions avec son morceau dedans et donc il y a moyen de faire de la promo et les artistes sont contents.
- Dreadless : Mais majoritairement c’est quand même tout ce qui existe en vinyles, tout ce qui est sorti, tout ce qui est diffusé, donc voilà toutes les fresh thunes elles sont quasiment toutes là.

►Comment vous voyez la suite ? Les soirées qui se multiplient, les collectifs aussi ?

- Dreadless : On essaie de garder ces soirées là. Déjà cette soirée là, si on pouvait la faire durer de plus en plus longtemps. La première, c’était un jeudi, et il y avait la blinde de monde pour un jeudi, la soirée d’après c’était un week-end, et là c’était blindé, c’était entre 250 et 300 personnes et on espère que les prochaines ça va continuer.
- Hughes : On veut d’abord continuer à faire en sorte qu’un public qui aime le Dubstep se crée. Et agrandir la communauté, faire un bon mouvement à Lille, et après développer les soirées forcément, que ce soit dans d’autres lieux peut-être un peu plus grands, en tout cas avec d’autres gens à inviter, des Anglais, ou autre et que ça soit de meilleure qualité, de plus en plus intéressant pour nous comme pour les gens qui viendraient.
Comme on compare ça aux débuts de la Jungle, je me dis que le Dubstep peut prendre le même chemin que la Jungle, Drum n’Bass. Peut-être qu’un jour on dira, "tiens y a une soirée Dubstep, on aime le Dubstep, on y va". Comme on dit il y a une soirée Techno, il y a une soirée ci une soirée ça, je pense que c’est ça l’avenir. Ce style de musique est hyper varié, que ce soit un peu Métal, un peu Reggae, un peu Electro, un peu Tech minimale, ce style là est super varié, donc ça ne peut qu’aller dans le bon sens, si les gens sont curieux.
- Maxxxslyyy : Ça pourrait même devenir avec la multiplicité des soirées Dubstep, chaque crew va avoir son style de Dubstep.
- Dreadless : Chacun va avoir sa particularité certainement.
- Maxxxslyyy : Déjà aujourd’hui, certains préfèrent le Dark. D’autres sont plus Dub...

►Merci d’avoir répondu à mes questions. Vous voulez rajouter quelque chose ?

- Hughes : Je voulais juste faire un petit big up. On parlait d’où on venait, on a parlait beaucoup de Drum n’Bass et je tiens donc à faire particulièrement un big up à Stamina et à DJ Natty. Vu qu’on était un peu curieux, Dj Natty nous disait "Tiens écoute ça" et c'est là que j'ai eu ma première plaque Dubstep dans la main. De fil en aiguille, j’en ai eu une deuxième, une troisième, et toujours sous ses conseils. Il m’a bien donné envie de voir ce qu’il se passait par là et je tiens donc à faire un spécial big up à Dj Natty !

>> Ecoutez la dernière l'émission du Lundi 3 Mars : Unlike Session Galaxie 95.3 FM

>> Quelques photos prises durant la dernière émission :
(Cliquer dessus pour les voir en grand !)