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The Kooks

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The Kooks Listen Date de l’événement : 19/02/2015

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Les Kooks étaient de passage à l’Aéronef le 19 février 2015. C’était donc l’occasion pour Lille la Nuit d’échanger avec eux sur leur nouvel album « Listen ». Pour la petite anecdote, on a essayé de les joindre plusieurs fois avant ce concert. Mais avec une tournée européenne aussi intense que celle des Kooks, on a finalement décidé de simplifier l’organisation et de se voir à l’Aéronef. Luke et Pete nous ont accordé un créneau dans leur planning pour parler de ce nouvel album, de sa pochette, du batteur Alex aux « cheveux doux », de chansons love…

Vous avez dit que cet album – Listen – est un nouveau chapitre dans l’histoire des Kooks. Pourquoi ?

Luke : Pour nous, cet album est arrivé à un moment décisif sur le plan musical. On a connu quelques turbulences dans le groupe, pas mal de choses sont arrivées et, sur le plan du style, on a trouvé une nouvelle inspiration, avec un nouveau producteur... Les trois premiers albums forment un ensemble et c’est comme s’ils appartenaient maintenant au passé. C’est agréable comme sensation de sentir que quelque chose de nouveau est en train de se produire.

C’est l’album le plus personnel des Kooks. Est-ce le plus important pour vous ?

Luke : C’est difficile à dire maintenant. Quand on y repensera plus tard, on aura peut-être un sentiment différent mais, oui, c’est sans doute le plus important depuis le premier. On dirait un peu un premier album, non ? (Pete approuve.) Certaines chansons sont très personnelles pour moi, et je m’ouvre sans doute un peu plus que sur les autres albums, c’est sûr.

The_Kooks_-_Listen

Dans cet album, je baisse la garde, et l’anatomie du cœur représente cela, c’est assez fragile et solitaire, mais également audacieux.

Luke - The Kooks

Que représente la pochette de l’album ? Qu’est-ce qu’elle signifie pour vous ?

Pete : Il y a plusieurs choses, une sorte de continuité avec ce cœur. Comme tu disais l’autre jour, il y a diverses représentations, non ?

Luke : Oui, c’est l’un de nos amis qui l’a fait, il est très bon dans ce qu’il fait et il joue visuellement sur les mots, c’est un mec qui a beaucoup d’esprit. Il a déjà travaillé plusieurs fois avec nous, et ça, c’était quelque chose qu’il avait déjà fait pour nous et qu’on lui a demandé de réinterpréter. Dans cet album, je baisse la garde, et l’anatomie du cœur représente cela, c’est assez fragile et solitaire, mais également audacieux. Pour moi, c’est une pochette assez marquante.

Vous avez changé vos habitudes de travail avec cet album. Comment avez-vous eu l’idée de travailler avec Inflo et comment ça s’est passé ?

Pete : L’idée, c’était un peu de repartir à zéro. Pour les trois premiers disques, on avait fait appel à une même personne, et après le troisième, on était un peu fatigués, on avait fait une longue tournée, c’était complètement fou. Mais je pense qu’on cherchait vraiment à se renouveler. On voulait continuer à faire de la musique.

Luke : Ahah, c’est plutôt une bonne chose !

Pete : Et je crois qu’il nous a contactés, c’est ça ?

Luke : Oui. J’avais quelques chansons que je vous ai jouées qui allaient un peu dans une direction hip-hop, et on s’est dit que ce serait une expérience intéressante de travailler avec un producteur de hip-hop. Mais à ce stade, on ne pensait pas encore à un album entier. J’ai alors contacté Inflo, j’ai écouté quelques unes de ses chansons. Il est très jeune, il a à peu près notre âge. Il n’avait jamais fait d’albums avant. Je l’ai vu d’abord tout seul pour prendre un café, et ça a vraiment collé, c’était une évidence. Et quand on est allés en studio, tout le monde a eu cette même impression, et c’est comme ça qu’on a fini par faire cet album avec lui. On pourrait dire que c’est arrivé parce qu’il y avait une chanson qui avait une vibe plus gospel et hip-hop, mais ce sont des millions de petites choses qui ont fait qu’on est partis dans cette direction. Et ça a vraiment bien collé.

Pete : Il nous a fait redécouvrir ce qu’il y avait de « fun » dans le fait de faire de la musique, tu vois ce que je veux dire ? On avait vraiment beaucoup perdu de vue cet aspect. Je pense qu’on était un peu trop dans notre zone de confort. On n’arrête pas de le dire, mais on s’est vraiment épanouis grâce à lui. Il est tellement libre. Avec lui, on n’a pas passé beaucoup de temps à jouer. Moi, par exemple j’étais au studio pendant 4 ou 5 heures, et il me fallait 10 ou 15 minutes pour jouer ma partie, ensuite on se remettait à parler. Et on ne parlait pas forcément de musique, on parlait de la vie en général, je n’avais jamais vécu ça auparavant. D’ailleurs, je ne pense pas que ça arrive à beaucoup de gens d’avoir une telle connexion, d’avoir quelqu’un à qui on peut parler aussi facilement de choses très personnelles... Et je pense que ça a vraiment été très bénéfique pour nous et pour le disque, c’est pour ça que l’album est ce qu’il est, il en a saisi l’esprit. C’est un type formidable.

lea - Pete des Kooks - Lille la nuit

Pete des Kooks lors du concert à l'Aéronef - 19/02/2015

 

Alex, votre nouveau batteur, va jouer avec vous ce soir. Pouvez-vous nous le présenter en quelques mots ?

Luke : Bien sûr. Il est avec nous depuis deux ans et demi maintenant, presque trois d’ailleurs, donc on n’a plus trop l’impression qu’il est nouveau.

Pete : Le temps file !

Luke : Complètement ! C’est vrai ce qu’on dit : plus on vieillit, plus la vie passe vite. C’est comme si on filait tout droit vers la ligne d’arrivée là ! Et pour en revenir à Alex, il est nouveau dans le sens où c’est le premier album qu’il a fait. Alex est un chic type, il a eu une grande influence sur le côté funk du disque.

Pete : Comme Luke disait, c’est vraiment un excellent batteur, régulier, en cohérence avec le groupe.

Luke : C’est un cliché mais c’est vrai : le batteur est la base d’un groupe, à différents niveaux, car le rythme est très important dans l’identité d’un groupe et dans la musique qu’on fait.

Pete : On grandit avec les membres de son groupe, et on ne peut pas constamment en changer. Moi, par exemple, je suis le bassiste, et les partitions restent les mêmes mais les sensations peuvent être différentes. Il faut du temps pour tenir le groove. Et Alex est vraiment adorable.

Luke : C’est une âme pure.

Pete : Et il a des cheveux magnifiques.

Luke : Oui, c’était l’un des critères pour son recrutement bien sûr ! (Il rit.)

The Kooks

Alex, le batteur des Kooks aux cheveux "extrêmement doux" selon Luke et Pete - Concert à l'Aéronef - 19/02/2015

 

 

Nous sommes vraiment ravies de vous rencontrer aujourd’hui, car on sait que vous êtes en pleine tournée européenne, et que vous donnez beaucoup de concerts. Comment ça se passe pour l’instant ?

(Luke lève le pouce en l’air.)

Luke : C’est tout simplement génial. Vous voyez nos cernes ?

Pete : Le top, vraiment !

Luke : Et nos fans sont vraiment incroyables.

Pete : On a fait des super concerts.

Luke : Celui de Paris était exceptionnel.

Pete : Bruxelles était cool aussi. Le concert d’hier soir [à Cologne en Allemagne] était très bien aussi, Luke a été un peu malade, pas facile pour lui mais ça a été.

Et c’était important pour vous d’avoir un planning de tournée aussi rempli ? C’est quelque chose que vous vouliez ?

Luke : C’est marrant, parce qu’on cherche toujours à être occupé, et quand on l’est, on ne veut qu’une seule chose, c’est pouvoir se reposer. Encore un grand mystère de la vie. Mais pour moi, cette tournée, c’est juste ce qu’il me fallait. On n’a pas eu besoin de faire beaucoup de promo, et c’est souvent ça qui prend énormément de temps, comme par exemple pour la tournée des One Direction, qui doivent serrer des mains et rencontrer leurs fans toute la journée, faire des apparitions TV partout, c’est là où ça peut faire un peu trop.

Pete : Et on a déjà fait ça. C’est génial de rencontrer du monde, mais c’est vraiment épuisant. On a besoin de notre jour de repos, surtout quand on vieillit. On a besoin de notre sommeil.

Luke : Oui, il faut toujours avoir une petite laine, et bien dormir. C’est important.

Ce mois-ci, sur LilleLaNuit, nous avons créé une love playlist sur YouTube. Quelles chansons y ajouteriez-vous ?

(Pete fredonne « Let’s get it on » de Marvin Gaye.)

Luke : Ça, c’est une super chanson.

Pete : C’est une chanson géniale. Mais vous avez probablement déjà dix chansons de Marvin Gaye dans votre playlist, non ?

Luke : Est-ce qu’on peut en choisir une chacun ? C’est quand même assez personnel… Allez, on en choisi une bien kitsch ?

Pete : « It started with a kiss » de Hot Chocolate ? C’est aussi une chanson fantastique.

(Ils rient et chantent la chanson.) Mais c’est un choix perso, qui n’engage que moi, bien sûr.

Luke : Je te rejoins sur ce choix. Et j’ajoute Pale blue eyes (de Lou Reed pour les Velvet Underground). Mais on va choisir Hot Chocolate ! ((Ils rient et chantent encore la chanson.) Et pour en revenir à « Let’s get it on », c’est une super chanson, mais on ne peut l’écouter que très rarement. On ne peut pas être au lit avec sa copine et écouter ça, ça risque de gâcher l’ambiance.

Pete : Surtout quand on pense que des millions de gens font la même chose…

Luke : Je pense que cette chanson est seulement autorisée dans les mariages. Et sur ton iPod. Ou sur ton iPod à un mariage. (Ils rient.)

Vous avez fait une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande. C’était comment ? C’était la première fois que vous y alliez ?

Pete : Il faisait très chaud ! On y était déjà allés plusieurs fois. Mais c’est super de pouvoir y retourner pour voir notre évolution en tant que groupe. On a joué dans des endroits fantastiques.

Luke : Oui, en plein air, dans des amphithéâtres, c’était cool.

Pete : Et très beau. Je pense en particulier au Belvoir St Theatre, à Sydney, qui était vraiment impressionnant. C’était super, on s’est beaucoup amusés, même si on en a un peu trop fait à un moment, mais bon on a des amis sur place…

Luke : Et ça fait du bien d’avoir un peu de soleil en hiver. C’est l’un des trucs cool dans ce qu’on fait, on voyage énormément.

Oui, vous pouvez suivre l’été.

Luke : Beaucoup de groupes le font sans doute, mais je ne sais pas si je serais totalement pour, car c’était cool de rentrer et de jouer à Stockholm, puis d’aller en Allemagne où il avait neigé. J’aime bien les extrêmes.

Pete : Enfin c’est bien si on se rappelle de faire ses bagages correctement ! Je me suis retrouvé à Stockholm avec deux Speedos.

Luke : (Il rit.) Oui, c’est vrai !

  1. Yann VISEUR

    Kool. ;)

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