Hugo, élevé au son de la pop anglaise des années 80, des guitares aériennes et des boites à rythmes, amoureux des harmonies solaires des Beach boys et des Byrds, s'était invité dans les radios belges et françaises avec son single «La Nacelle», chanson enjouée au texte lynchien, doux et tragique, mêlant rythmiques Tamla Motown et mélodies à la Prefab Sprout dans un même élan. Adepte d'une esthétique musicale ultra mélodique, passionné de littérature et de poésie (Michel Houellebecq, Ray Bradbury, John Steinbeck), Hugo joue de la pop et la chante en français. Côté textes, Hugo raconte des histoires étranges, petits films mystérieux, brouillant les pistes entre flashes autobiographiques et visions surnaturelles. Après deux albums truffés de pépites mélodiques, «La Formule» (Crammed discs / Columbia), «La Nuit des balançoires» (Crammed discs / Wagram) et des concerts à voix haute, comme autant de cavalcades émouvantes, Hugo revient avec un nouvel album qu'il a composé, joué et réalisé. 11 chansons insouciantes et inquiètes à la fois, qui percent à travers l'enchevêtrement des guitares. On pense aux groupes les plus mélodieux du post-punk anglais (Aztec camera, Prefab sprout) mais aussi aux textures folk pop de l'Amérique des années 70.
En 15 ans de carrière, le trublion de la pop belge Benjamin Schoos a tout fait. Plus de 20 albums comme compositeur et le double comme producteur justifient à eux seuls les honneurs de l’Académie Charles Cros (coup de coeur 2013). Mais il y a le reste : d’abord le talent, et maintenant cette voix... C’est sous le nom très comics de Miam Monster Miam que Benjamin Schoos a d’abord rayonné sur la Belgique d'après dEUS et d'avant Ghinzu, dispensant une pop acidulée de geek inventif. Passant au folk avant que la barbe ne soit remise à la mode, il s'installe dans les playlists des radios nationales et universitaires, avant d’y devenir DJ et chroniqueur lui-même. Mais c'est sous la casquette de Directeur Artistique du label Freaksville qu'il a reçu les hommages des gazettes françaises : autant de disques renouvelant la pop à coup de claviers cosmiques, de guitares garage ou d’arrangements philharmoniques, souvent épaulés par le parolier Jacques Duvall (Alain Chamfort, Lio). Les nombreux guests passés faire coucou (Chrissie Hynde, Laetitia Sadier, ou Marie France l’égérie des années Palace) lui disent encore merci. Fort d'une carrière qui n’a plus rien à prouver, Benjamin Schoos se révèle à présent un prometteur chanteur. Reprenant son nom, Benjamin Schoos (prononcez « Skoss ») opère en 2012 un nouveau virage : donner enfin de la place à sa voix. Un chant sans emphase, détaché mais jamais dépassé. Si l’album China Man Vs Chinagirl paie son obole aux modernistes Jacno et Jarre, c’est pour mieux servir de grand plongeoir à notre crooner raffiné. A raison : il sera récompensé de Meilleur album en français pour les Octaves belges et Coup de cœur 2013 pour l'Académie Charles Cros en France. Pendant que le NME et BBC6 applaudissent, la tournée se prolonge jusqu’en Chine. L’occasion d’enregistrer la suite sur la route. Ce sera le deuxième album solo de l'artiste à paraître en 2014, précédé de 3 EPs où s’invitent de nombreux guests.
