C’est l’automne, les arbres arborent des couleurs chaleureuses malgré les températures qui diminuent, petit à petit. Alors quoi de mieux qu’un groupe de rock qui envoie pour entamer cette nouvelle saison ? Royal Blood fait jaillir un rock puissant, des morceaux bien ficelés et efficaces. De quoi réchauffer le cœur des amateurs de musique en cette rentrée !
De quoi se compose le « sang royal » ?
Mike Kerr (chanteur et bassiste) et Ben Thatcher (batteur), membres uniques du groupe, se sont rencontrés très jeunes lors d’un concert. A la suite de nombreuses formations rock, naît Royal Blood fin 2012. Originaire de Brighton, le duo fait rapidement ses preuves : premières parties d’Arctic Monkeys, tournée de festivals en Angleterre, puis la sortie d’un premier album (Royal Blood, le 25 août, signé chez Major Warner Music). Les Français les découvrent même cet été sur la scène du Cabaret Vert (à Charleville Mézières) et à Paris, au festival Rock en Seine.
Pour accompagner la voix de Mike Kerr : une basse, une batterie. Rien de plus. Une formation minimaliste et plutôt rare dans la sphère du rock. C’est certainement ce qui surprend le plus avec Royal Blood : comment envoyer un son aussi lourd et riche, avec seulement deux instruments ? Mike Kerr se sert de sa basse comme d’une guitare. Son secret ? Impossible de lui faire cracher le morceau. Certainement beaucoup de maîtrise de l’instrument, mais également des branchages spécifiques.
Un blues / rock destructeur
A l’écoute de l’album, on ne peut passer à côté de la puissance et de la précision de la batterie et d’une basse se rapprochant fortement des sons d’une guitare. Une expérience et un sens du blues rock bien aiguisé, c’est la particularité de Royal Blood. Out of Black, qui ouvre l’album, a directement été classé parmi les meilleures ventes aux Etats-Unis et en Angleterre. Puissant et mélodique à la fois, le titre frappe par son efficacité. Come On Over et Figure It Out, les deux singles sortis en 2014, viennent compléter le tableau. D’une incroyable qualité et simplicité, les morceaux de Royal Blood ne passent pas inaperçus. Déjà soutenu par des groupes comme Muse, Arctic Monkeys, Foals et même par Jimmy Page (!!!), le groupe a su se démarquer de la seine rock anglaise.
Les influences du groupe se ressentent à l’écoute de l’album. On retrouve notamment un peu du blues rock des Queens of The Stone Age, de Muse (pour l’utilisation de la basse notamment) et l’on ne peut s’empêcher de penser aux White Stripes sur des titres comme You can be so cruel, ou encore avec l’étonnant Careless où la voix ne peut qu’évoquer celle du talentueux Jack White. Et c’est plutôt flatteur. Pour résumer, les Royal Blood produisent un son monstrueux qui s’apparente à un rock stoner, parfois à la limite du métal, mais toujours dans la tradition du blues rock.
Les 10 morceaux sont à écouter d’urgence et sans modération. Salué par la critique pour leurs prestations scéniques, Royal Blood est également un groupe à découvrir sur scène si vous avez la chance de trouver une place ! C’est déjà complet au 106 à Rouen le 14 novembre, au Grand Mix à Tourcoing le 15 novembre. Il reste une chance de les voir le 16 novembre dans le cadre du festival les Inrocks Philips à la Cigale de Paris.
