Après de nombreuses nuits de travail acharné, le premier album de Jeff K-Ray, Incepted, voit le jour en février 2014. Il y a trois ans, l’artiste aux multiples talents se lance dans ce projet solo à la suite d’une séance de cinéma marquante et inspirante. La formation musicale de cet artiste, qui étudie très tôt la clarinette, puis participe à une formation d’interprétation de musiques de films dès l’âge de 8 ans, lui permet aujourd’hui de proposer une musique qui s’écoute, mais aussi qui se regarde et éveille les sens, comme on peut le voir dans le premier titre dévoilé de cet opus : Fly Over (voir ci-dessous).
Voyagez dans un univers inconnu et particulier en écoutant le premier album de Jeff K-Ray, qui dévoile une création solo après avoir participé à plusieurs projets collectifs auprès des groupes Meaningless et Mind, ainsi que du collectif Karreo, dont il est à l’origine des formations.
Accompagné de plusieurs artistes (chanteurs et chanteuses), il donne à écouter huit titres qui ouvrent au voyage, intérieur et extérieur, et au rêve.
Car Incepted, c’est la découverte d’une musique qui met les sens en émoi et qui, quand on ferme les yeux, raconte des histoires. Chœurs et sonorités s’enchaînent, voguent tantôt dans le calme et tantôt dans les tambours battants. Ensembles, ils tirent les ficelles de cette création qui laisse entrevoir l’influence de la formation harmonique de l’artiste, qui vise à allier des images à des sons dans ses diverses projets artistiques.
La mer montre le bout de son nez, un bébé aussi, entre les voix sensuelles féminines de Cécile Cognet, Anaïs Delmoitiez et Brigitte Pigatti et la voix forte masculine de Maxime Lautrous. Le piano se dévoile dans l’intimité comme dans le grondement de refrains entre deux thèmes d’instruments à vent et autres bruitages, laissant un rythme de fond faire son chemin discrètement out au long de l’album.
Les chansons ne sont pas à étudier à part car elles forment ici la part d’un tout qui est à écouter entièrement pour en comprendre la totalité.
Nowhere, le premier morceau, ouvre au rêve. Une histoire prend vie sous des airs de musiques traditionnelles qui sonnent presque comme des incantations. Suivi de Navy, dont la phrase récurrente « come on come on come back to life » résonne dans les oreilles, puis de Back from Brussels, qui multiplie le jeu de sonorités, ces morceaux initient à un parcours fort en rebondissements. Quelques bruitages et sons inconnus se fondent dans la masse des douces voix d’Anaïs Delmoitiez et Brigitte Pigatti et l’album continue sa route avec Fly Over, qui joue avec les sons et les tons, puis avec Let It Snow et One Lover, qui conduisent quant à eux, tranquillement mais sûrement, au morceau final In the Spacetime. Enfin le voyage se termine sur une note masculine avec le chanteur Maxime Lautrous qui prête aussi sa voix pour la chanson du milieu de l’album : Flash Forward.
Jeff K-Ray, avec ce premier album, ouvre à une expérience unique : il écrit une histoire avec des sons qui ouvrent à un imaginaire visuel…
