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Digitalism (Live) + Jacques + Borussia + Verlatour + Kubebe à l’Aéronef

Vendredi soir, le sol de l'Aéronef a tremblé sous les sets envoûtants d'artistes inspirés. Si le duo phare Digitalism était attendu de pied ferme par la foule, déjà nombreuse en début de soirée, Jacques, Borussia, Verlatour et Kubebe ont été à la hauteur pour assurer aux présents de passer une soirée électrique.

La foule entre dans la salle entre 20h30 et 21 heures. Là, un roux barbu, seul sur la scène, debout derrière une batterie aux accessoires personnalisés, chauffe la salle. Dans des sets sobres et efficaces, à l'image de son look, Verlatour intéresse les spectateurs, leur parle. Devant des écrans sur lesquels défilent des images sensuelles de parties du corps, en noir et blanc, puis en couleur, il dévoile en exclusivité son nouveau live avec notamment son titre incontournable : "ton souffle".

Puis le Lillois Kubebe arrive, plus en avant et proche du public, dans une prestation plus timide et électro. Moins de mélodie pour une coupure avant l'arrivée du surprenant Jacques.

Si certains le connaissent pour son nom étrangement rétro, d'autres pour sa coupe de cheveux "à l'envers" qui fait le buzz, les mélomanes attendaient le prodige, qui avait déjà séduit de nombreux Lillois aux dernières Nuits Électriques. Adulé par le public dès son entrée en scène, Jacques fait presque croire qu'il est la tête d'affiche de cette soirée spéciale. Vêtu de son bleu de travail, il commence par une prestation minimaliste, qui traîne en longueur. Comme pour que la fosse réclame de l'action, il se fait désirer et, juste au moment où les moins courageux se lassent, il prend une guitare, lance quelques notes par-ci et par-là sur des thèmes calmes... Une fois la salle pleine, le Dj booste le rythme et ajoute de nombreux effets. Il danse même avec de l'entrain, dans un style très original, comme pour montrer l'exemple. Il pause sa voix sur les sons et donne, sa guitare toujours en main, une touche de nostalgie au milieu d'un set brûlant d'inspiration. En bref, Jacques, c'est la bonne surprise de la soirée. C'est un Dj très investi, qui sait être proche de son public et jouer son personnage jusqu'au bout des cheveux, enfin, si on peut dire...

Après cette prestation à la hauteur de la réputation du show-man strasbourgeois, Digitalism investit enfin la scène. Et les mains se lèvent, les spectateurs se déchaînent et apprécient de retrouver les créations du duo allemand. Derrière un rideau de lumières correspondant à la pochette de l'album Mirage qui bougent au rythme des sets, les musiciens mettent le feu à une salle bondée. Les artistes y délivrent une prestation vibrante de ce dernier opus, sorti cette année. Si l'album est inspiré et travaillé mais certes quelque peu reposé sur des acquis, le live en dévoile les subtilités et la force de ses temps de calme et de tempête. Digitalism, c'est, à l'image des musiciens allemands, la simplicité alliée à l'efficacité. Pas de jeu excessif et pas d'effets surfaits pour un moment qui vaut la peine de monter les deux étages d'accès à la salle sous la pluie.

Et Borussia termine la soirée. Le nouveau protégé de la maison française Ed Banger, qui a notamment lancé Justice, Breakbot ou Para One a pu présenter ses créations fraîchement sorties. Une belle occasion pour le jeune prodige de montrer ses talents, avec un public chaud et satisfait de la prestation de ses prédécesseurs.

En bref, la soirée de vendredi dernier à l'Aéronef se résume en un bon moment passé pour les amateurs d'électro encore en guérison de la saison des festivals récemment terminée.

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